Madame la ministre des sports, vous dites souvent qu'il n'y a pas de budget alternatif. L'amendement n° 1703 de Mme Descamps, qui vient d'être adopté, survivra-t-il au 49.3 ?
Le présent amendement concerne le service civique. Dans un article paru le 29 septembre 2021, le journal Le Monde expliquait que « le dispositif est souvent utilisé au détriment d'emplois salariés » dans des secteurs où les embauches sont rares. De même, l'émission « Cash Investigation » du 10 décembre 2020 comprenait une séquence qui montrait des jeunes en service civique à La Poste.
Dans un pays où le taux de chômage des jeunes atteint les 16 %, il est courant que des jeunes qui ne trouvent pas d'emploi se tournent vers le service civique pour exercer une activité assortie d'un revenu – mais un revenu de 609 euros, qui ne permet pas de survivre !
Le service civique est présenté comme une porte d'entrée vers l'engagement pour beaucoup de jeunes – c'est le cas pour certains, j'en connais. Mais j'en connais aussi beaucoup d'autres pour lesquels un service civique est simplement un emploi – un emploi jeune, sous-payé !
Cet amendement vise donc à rémunérer les services civiques à la hauteur de l'engagement auquel ils correspondent, des missions accomplies, et des emplois déguisés qu'ils sont parfois : d'en faire en somme des emplois jeunes payés à la hauteur d'un Smic. Nous proposons de revaloriser les services civiques comme ils le méritent. Il s'agit d'un travail, qui doit être rémunéré au même niveau que n'importe quel travail.