J'appelle votre attention, madame la ministre, sur la fracture qui existe entre un sport professionnel bénéficiant d'investissements massifs, tant publics que privés, et un sport amateur qui manque cruellement de moyens. Nous craignons que les Jeux olympiques ne réduisent pas cette fracture : en effet, si les crédits de la mission "Sport, jeunesse et vie associative " augmentent cette année, ils diminueront en 2025 – de 6 % pour les autorisations d'engagement.
Le sport amateur est le parent pauvre parce que les infrastructures des villes dépendent de collectivités territoriales dont les moyens sont disparates. La hausse des factures de l'énergie – que votre gouvernement a refusé de compenser à l'euro près – a accru les difficultés de certaines collectivités : les infrastructures existantes sont donc touchées par une dégradation structurelle.
L'Agence nationale du sport explique que près de 60 % des infrastructures requièrent des rénovations et que 180 000 sont vétustes. Le besoin de rénovation est donc urgent, d'autant plus que nous devons bifurquer écologiquement, et que, toujours selon la même agence, 80 000 infrastructures nécessitent des rénovations thermiques.
Les conséquences sur les familles sont concrètes : ainsi, à Marseille, des nombreuses piscines sont régulièrement fermées. Des professeurs d'EPS sont allés jusqu'à manifester car ils estiment que la moitié des cours d'EPS dans les quartiers nord ne sont pas assurés, faute d'infrastructures.
Nous demandons un plan massif pour rénover les infrastructures existantes– je mets de côté les avancées s'agissant du scolaire. La portée de l'amendement est relativement modeste, puisqu'il s'agit d'ajouter seulement 10 millions au plan du Gouvernement. Comme l'amendement précédent, il devrait donc être adopté.