Toutefois, cela vient d'être rappelé par la ministre, 80 % des équipements construits dans le cadre des Jeux olympiques seront situés en Seine-Saint-Denis – je pense notamment à la piscine olympique. Il se trouve que le Tarn est lui aussi très peu pourvu en piscines. Le village des athlètes, après les Jeux, sera en partie reconverti en logements sociaux et bénéficiera aux habitants de la Seine-Saint-Denis. Rien d'équivalent n'est prévu pour les départements ruraux.
Je tiens à souligner qu'en matière d'équipements sportifs, le principal problème est celui de l'accessibilité : on peut toujours multiplier les équipements, dans un département rural ou en Seine-Saint-Denis, mais, s'ils ne sont pas accessibles, cela ne sert à rien. Or c'est bien ce qu'il se passe aujourd'hui. En tant qu'amateur de football, je constate ainsi que les terrains synthétiques – puisqu'on construit désormais essentiellement des terrains synthétiques, plus faciles à entretenir – ne sont pas accessibles, pour des raisons de sécurité : ils sont complètement clôturés et les gamins ne peuvent pas y jouer. Quand on construit une piscine, c'est la même chose. Si on ne fait pas partie d'un club de natation ou de football, on ne peut donc plus accéder aux équipements sportifs. C'est pourquoi il faut également poser la question de la sécurité, qui est probablement criante en Seine-Saint-Denis.