Alors que notre société est de plus en plus fracturée et que le besoin de lien social, de solidarité, se fait de plus en plus impérieux, je veux commencer par rendre hommage à nos associations qui jouent un rôle essentiel, à leurs 15 millions de bénévoles et 1,8 million de salariés qui, chaque année, accomplissent un remarquable travail au service de l'intérêt général. Que ce soit dans le sport, la culture, l'humanitaire, la santé ou l'action sociale, la défense des droits ou encore l'éducation, nos plus de 1,5 million d'associations permettent de bâtir une France plus fraternelle, une France plus juste, une France plus solidaire.
L'appel à l'aide, début septembre, des Restos du cœur, pris en étau entre l'inflation et la hausse des demandes de nos concitoyens, nous a rappelé, s'il en était besoin, l'action essentielle de nos associations. Cet appel et les 15 millions d'euros débloqués en urgence, ont mis en avant l'action indispensable de l'État pour soutenir nos associations, qui remplissent des missions de service public. Avec près de 10 % des emplois privés, le secteur associatif est à la fois un ferment de cohésion sociale et un acteur économique majeur, y compris dans les territoires ruraux comme celui dans lequel j'ai été élu, où il contribue au dynamisme de la vie locale, à la vitalité de nos communes rurales.
Je tiens donc à saluer les initiatives du Gouvernement, en particulier pour simplifier la vie des associations, chantier désormais inscrit parmi les politiques prioritaires. Je me réjouis également du soutien important accordé au fonds pour le développement de la vie associative, doté de 33 millions d'euros auxquels s'ajoute une quote-part estimée à 17,5 millions pour 2024. Les plus petites associations seront les principales bénéficiaires puisqu'elles représentent plus de 80 % des associations soutenues en 2022.
Toutefois, permettez-moi de relayer une demande des territoires ruraux pour renforcer la communication autour de ce fonds et des possibilités qu'il offre car les associations locales les plus rurales n'en ont pas toujours connaissance.
Par ailleurs, je salue la montée en puissance d'un autre projet majeur du Gouvernement, essentiel pour affirmer les valeurs de la République, renforcer la cohésion de notre pays et susciter une culture de l'engagement au sein de notre jeunesse : le service national universel, dont la dotation est en augmentation.
Je sais que le SNU ne fait pas l'unanimité sur nos bancs mais pour avoir échangé avec de nombreux jeunes qui y sont engagés, je suis favorable à sa généralisation. Le SNU doit être un moment clé dans la formation des citoyens, un moyen de bâtir une communauté de républicains et de citoyens éclairés et unis. Les débats ne manqueront pas et nous aurons l'occasion de revenir sur ce dispositif. La mission que nous examinons ce matin est vaste et à défaut d'être exhaustif, je m'attarderai – je parle aussi au nom de ma collègue Béatrice Bellamy – sur la politique en faveur du sport, qui représente un enjeu majeur pour cette année à venir, du fait de l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques.
Depuis plusieurs semaines déjà, notre pays a vécu et vibré au rythme des matchs, au son des hymnes sportifs et aux valeurs du rugby, au cœur des différents stades qui maillent notre territoire. Nous pouvons nous féliciter de l'organisation de la Coupe du monde de rugby, qui nous a permis de nous approprier encore un peu plus les dispositifs qui permettront d'accueillir les sportifs, délégations et supporters l'été prochain. À la suite de ce lancement réussi, nous allons entrer dans une année majeure pour l'image de notre pays, mais aussi pour l'ensemble des disciplines sportives. Nous disposons là d'un formidable levier pour construire une politique sportive ambitieuse.
Pour faire de ces jeux une réussite, mais aussi pour que l'héritage de ces derniers profite à tous, je suis heureux de constater que nous disposons des moyens nécessaires. Je salue ce budget qui apporte toutes les garanties attendues. Les moyens sont déployés pour garantir à nos athlètes un cadre favorable à leur performance. Pilier majeur de ces Jeux, les crédits dédiés au dispositif Gagner en France augmentent afin que les athlètes disposent d'un revenu minimum, de compétitions de préparation aux Jeux ou encore de maisons de performance à proximité du village des athlètes.
Mais je porte aussi une attention toute particulière à la déclinaison territoriale qu'auront ces jeux, car il est essentiel, pour la cohésion de notre pays, que l'ensemble de nos territoires en bénéficient et que ce ne soit pas seulement une fête parisienne. Je salue donc l'attribution d'une nouvelle enveloppe pour soutenir les plans d'animation partout dans notre pays.
Je note également le budget de 5,5 millions d'euros maintenu en 2024 au titre de la billetterie ainsi que la hausse de 7 % du budget hors champ des JOP. Car le sport ne se résume pas à l'été 2024, c'est une dynamique bien plus large.
À l'aube de cette année exceptionnelle, vous pouvez donc compter sur le soutien du groupe Horizons et apparentés.