Voilà un budget absolument indigent : il est certes en hausse, mais ce n'est que pour financer le service national universel. Il y a mille urgences – le logement, l'alimentation, l'action climatique pour préserver l'avenir de notre jeunesse –, mais vous allouez 2 milliards au SNU. C'est en tout cas la ligne budgétaire à tenir pour le rendre universel d'ici 2027, comme l'explique l'excellent collègue Jean-Claude Raux dans son rapport.
La jeunesse a du mal à se loger – pour pouvoir rêver, encore faut-il savoir où dormir – et est même expulsée de chez elle pendant les Jeux olympiques ; mais vous allez mettre 2 milliards dans un service national universel bidon qui n'est que le reflet d'un caprice, d'une lubie !
Cet hiver, les universités ne vont pas chauffer leurs salles, mais – j'insiste – vous allez mettre 2 milliards dans un service universel bidon.
Certaines personnes qui réalisent un stage en entreprise sont payées bien moins que le Smic. On nous parle de valeur travail à foison, mais quand la jeunesse travaille, elle n'est ni payée ni même considérée. Et vous comptez mettre, à terme, 2 milliards dans un service national universel bidon, dans un caprice !
Les files d'attente se multiplient devant les banques alimentaires et la jeunesse, depuis le covid, se désespère de manger ; mais vous allez mettre 2 milliards d'euros dans votre SNU.
L'horizon de la jeunesse s'obscurcit à coups de Parcoursup et d'inaction climatique. Mais que proposez-vous pour l'autonomie de la jeunesse ? L'encadrement militaire, voire l'embrigadement. Quelle vision ! Que c'est ringard !