Le sport est le terrain de jeux où les différents piliers de la société se rejoignent de manière remarquable. Un exemple édifiant de cette capacité de mobilisation est l'enthousiasme suscité par la récente Coupe du monde de rugby et sa gestion exemplaire ; nous aspirons tous à renouveler un tel succès cet été, et c'est précisément l'objectif que poursuit le budget qui nous est présenté.
Cent ans après 1924, la France s'apprête à accueillir une nouvelle édition des Jeux olympiques. Ceux-ci sont une chance exceptionnelle d'avancer pour renforcer la place des enjeux sportifs, qui mêlent santé, égalité des chances et vivre-ensemble, dans les politiques publiques de notre nation. Ces jeux doivent donc être une occasion sportive pour toutes et tous.
Aussi, face à la cherté initiale des billets, le groupe Démocrate salue-t-il la billetterie populaire Tous aux jeux, créée par le Gouvernement. Grâce à ce dispositif, plusieurs groupes sociaux moins favorisés que d'autres pourront accéder à des places : ainsi, 200 000 jeunes mais aussi, en récompense de leur dévouement, 100 000 bénévoles du mouvement sportif ainsi que les agents publics associés à l'organisation des Jeux auront l'occasion de profiter de l'événement.
Alors que les événements sportifs d'ampleur sont généralement concentrés dans la capitale, notre groupe salue la volonté des organisateurs d'assurer une organisation déconcentrée des épreuves : la Gironde, par exemple, accueillera le tournoi olympique de football, et je m'en réjouis. Cette déconcentration sera accompagnée par le Gouvernement : 4 millions d'euros seront alloués à l'animation territoriale des Jeux ; le label Terre de Jeux 2024 qui concerne, dans mon département par exemple, cinquante-quatre communes, sera reconduit ; et l'objectif « 5 000 terrains de sport » sera atteint d'ici à la fin de l'année. Toutes ces mesures vont donner de la fierté à l'ensemble des habitants de notre pays et permettront d'amplifier les effets positifs de l'événement au-delà des frontières de l'Île-de-France.
Les Jeux doivent également servir d'exemple à notre jeunesse. Ainsi, après la généralisation des trente minutes d'activité physique quotidienne à l'école en 2022, l'ajout de deux heures de sport supplémentaires pour les collégiens doit être salué. Au-delà des frontières de l'école, le groupe Démocrate se félicite du prolongement du dispositif pass'sport, une initiative majeure visant à faciliter l'accès à la pratique sportive, y compris pour les jeunes en situation de handicap ; il doit permettre de garantir que les coûts associés ne constituent pas un obstacle financier pour les familles à faibles revenus.
En bref, les Jeux olympiques auraient pu rester pour de nombreux Français un événement télévisé. Pour tous et toutes, grâce à ce budget, ils seront davantage une réalité.
L'examen de cette mission nous offre également la possibilité d'évoquer la situation des associations dans notre pays. Face à l'inflation, celles-ci sont doublement touchées : directement, par la hausse des coûts de l'énergie, du matériel et des loyers – sans les aides allouées en 2023 ainsi que les différents boucliers tarifaires, beaucoup auraient dû mettre la clef sous la porte –, et indirectement, par la multiplication des demandes venues d'une frange en difficulté de notre société. Rappelons que les associations sont l'un des ingrédients qui lient notre société et, face aux difficultés, nous devons les aider. C'est ce que prévoit ce budget. Grâce à plusieurs amendements, déposés notamment par notre groupe à l'initiative de mon collègue Laurent Esquenet-Goxes, 20 millions supplémentaires seront ainsi apportés aux associations du quotidien. Le travail que nous menons depuis des années pour offrir aux communes la possibilité d'exonérer les locaux d'associations de la taxe d'habitation est également en train d'aboutir, et nous nous en félicitons.
Deux travaux prioritaires sont encore à entreprendre pour améliorer le quotidien de ces structures : d'une part, celui du big bang de simplification – il faut faciliter leur accès aux aides, rendre leur parcours plus lisible et renforcer leur accompagnement auprès des acteurs publics –, d'autre part, celui visant à répondre à la crise de vocation associative de nos concitoyens, qui paralyse bon nombre de petites associations. C'est à tous ces enjeux qu'entend répondre la proposition de loi travaillée par Quentin Bataillon, dans la continuité de l'effort mené par le Gouvernement en soutien aux associations.
Enfin, je tiens à aborder le sujet du SNU. Ce dispositif est destiné à recréer du lien dans une société individualisée, à réparer une mixité sociale alors que l'ascenseur ascendant est tombé en panne, et à pousser nos jeunes à s'impliquer dans notre communauté nationale. Le SNU doit être renforcé. Sarah El Haïry, issue de notre groupe, s'y employait en sa qualité de secrétaire d'État chargée de la jeunesse et du service national universel, et Prisca Thevenot poursuit cette ambition dans le cadre du budget qu'elle va nous présenter.
Pour toutes ces raisons, le groupe Démocrate soutiendra le budget affecté à cette mission.