…les 2 milliards, au bas mot, que coûterait chaque année le SNU seraient bien plus utiles à l'éducation nationale, aux organismes et aux associations d'éducation populaire, ou encore au service civique.
Une véritable politique de la jeunesse doit avoir pour objectif d'accompagner les jeunes vers l'autonomie et la citoyenneté et viser l'émancipation, plutôt que de porter une vision paternaliste de la jeunesse par l'étatisation de son engagement. Le Parlement doit être saisi de la question : le candidat Emmanuel Macron l'avait promis en 2017 et les parlementaires vous le demandent avec insistance. Le SNU est susceptible de concerner 800 000 jeunes chaque année. Il serait incompréhensible que la représentation nationale ne soit pas appelée à se prononcer sur une politique publique de cette ampleur, aux objectifs si incertains, voire illusoires.
L'ombre du 49.3 planant sur nos débats, la commission des affaires culturelles et de l'éducation s'est prononcée en faveur de l'adoption des crédits de la mission "Sport, jeunesse et vie associative" . Vous l'aurez compris, chers collègues : pour ma part, j'y suis défavorable.