La commission n'ayant pas examiné cet amendement, je donnerai un avis à titre personnel.
Effectivement, les documents budgétaires prévoient que la part des crédits du FIPD consacrée à la prévention de la radicalisation sera de 13,7 millions d'euros en 2024, contre 18 millions annoncés pour 2023. Le responsable du programme indique d'ailleurs que « la mise en œuvre du plan national de prévention de la radicalisation de 2018 reste prioritaire, avec un effort particulier sur la prise en charge des mineurs de retour de la zone irako-syrienne et la prévention des ruptures de suivi pour les personnes ayant purgé leur peine pour des actes relevant du terrorisme ou manifestant des signes de radicalisation ».
Toutefois, je ne suis pas certain que l'augmentation que vous proposez soit nécessaire. Il faudrait au préalable évaluer l'efficience et la pertinence des crédits alloués au FIPD pour cette fonction. Nous l'avons constaté avec l'affaire du fonds Marianne : il ne suffit pas d'augmenter les moyens pour obtenir des résultats, n'est-ce pas, madame la ministre déléguée ? – quoique ce soit une ancienne ministre qui en était à l'origine.
Vous soulevez, cher collègue, une question intéressante et réelle. Néanmoins, commençons par évaluer ce qui a été fait avec les 18 millions inscrits en 2023 et ce qui se fera avec les 13,7 millions prévus en 2024, avant de déterminer s'il convient de renforcer ou non ces moyens.
Avis défavorable.