Je soutiens cet amendement. Nous aurons ce débat à plusieurs reprises au cours de la discussion budgétaire. Nous constatons tous qu'un service ne fonctionne pas – aucun député ne pourra prétendre l'inverse. Dans toutes nos circonscriptions, au-delà des services liés aux personnes étrangères, des administrés se retrouvent dans une situation illégale en raison du délai de traitement de leurs demandes. Cela s'explique manifestement par un manque de personnel : la dématérialisation n'empêche pas que des agents doivent traiter les dossiers. C'est ma première critique.
Vous nous répondez que le problème ne tient pas à un manque d'effectifs, puisque nous disposons des budgets pour recruter – la difficulté étant de pourvoir les postes. J'en conclus que les agents ne sont pas assez payés – c'est ma deuxième critique.
Tôt ou tard, nous devrons résoudre cette question. Rien n'est proposé pour augmenter les indemnités de ces agents, alors qu'ils subissent une baisse de pouvoir d'achat et une stagnation du point d'indice depuis des années. Nous tournons en rond, et il faut bien commencer quelque part. Nous souffrons indéniablement d'un manque de personnel, que les créations de postes déjà prévues – et que nous n'arrivons pas à pourvoir – ne suffiront pas à combler. C'est le résultat d'une politique qui a consisté, des années durant, à supprimer la moitié des postes dont les titulaires partaient à la retraite. Partout, des services manquent d'effectifs.
À cela s'ajoutent des difficultés de recrutement pour des postes insuffisamment rémunérés. De futurs amendements y répondront. Votons celui-ci, et nous voterons les suivants en temps utile.