Ma question s'adresse à M. le ministre de la santé et de la prévention. Selon l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), plus de 3 700 ruptures ou risques de rupture de médicaments ont été recensés en France en 2022, contre moins de 200 en 2012. Cette année, avant même l'arrivée des pathologies hivernales, plusieurs régions souffrent d'une pénurie d'antibiotiques, comme l'amoxicilline – c'est particulièrement vrai dans les Hauts-de-France et le Sud-Est.
Les causes de ces pénuries sont multiples et conjoncturelles : à la guerre en Ukraine et à l'explosion de la consommation de médicaments en Chine s'ajoute une extrême concentration de la production. Certains médicaments sont en effet fabriqués par une seule entreprise, ce qui fragilise la chaîne de distribution.
Quant au vaccin contre la bronchiolite des bébés, il est déjà en rupture de stock, et la commande de 200 000 doses ne répondra probablement pas à la forte demande.
Le Gouvernement vient d'annoncer une relocalisation des entreprises qui fabriquent certains médicaments. Il entend également rendre obligatoire la vente à l'unité de certains antibiotiques, pour réduire le gaspillage. Au mois de juillet dernier, une commission d'enquête du Sénat a esquissé des pistes pour remédier à cette situation, comme la production en Europe des médicaments essentiels.
Quelles mesures comptez-vous prendre rapidement, monsieur le ministre, pour répondre à cette pénurie de médicaments ?