Monsieur le député, je souhaite tout d'abord m'associer à l'hommage que vous avez rendu aux personnels du CHU de Limoges. Dans la nuit de vendredi à samedi, ils ont eu une réaction exceptionnelle de courage, d'abnégation et d'efficacité, alors que nous sommes passés tout près d'un drame.
Les membres du service de sécurité incendie de l'hôpital sont montés dans les étages sans protection respiratoire pour transférer, en un quart d'heure, avec l'aide des policiers et des pompiers du Sdis 87, tous les patients du service de chirurgie viscérale. Le bilan est lourd, malgré tout, puisque nous avons eu la douleur d'apprendre la mort de deux personnes. Avec vous, monsieur le ministre, j'ai pu rencontrer les équipes et constater qu'elles étaient de nouveau au travail dès le samedi.
On renvoie souvent les soignants à l'héroïsme mais ce n'est pas ce à quoi ils aspirent. Ils demandent avant tout à pouvoir faire leur métier, qui est de dispenser chaque jour des soins. Le tableau que vous dressez, monsieur Delautrette, est en partie juste. Beaucoup d'hôpitaux souffrent mais les mesures prises depuis plusieurs années commencent à porter leurs fruits.
Nous avons lancé, y compris au CHU de Limoges, hôpital pivot de l'ex-région Limousin, des campagnes de recrutement de plus grande ampleur. La revalorisation de 25 % de la rémunération du travail de nuit, annoncée par Mme la Première ministre, contribuera à fidéliser les personnels. Enfin, le PLFSS contient une réforme qui permettra aux hôpitaux ne parvenant pas à tenir avec la seule tarification à l'acte de sortir de la situation dans laquelle ils se trouvent.