Au nom du groupe Les Républicains, je voudrais rappeler notre attachement le plus total au projet européen. Cela est d'autant plus vrai à titre personnel, étant donné que je suis député de la Moselle, département frontalier avec l'Allemagne qui a vu germer l'idée européenne grâce à l'engagement du père de l'Europe Robert Schuman. Toutefois, l'Union européenne doit toujours agir dans l'intérêt de l'Europe, de ses différents États membres, de son économie. Or, force est de constater certaines dérives actuelles de l'Union européenne.
Concernant la politique énergétique de l'Union européenne, il faut se féliciter de l'accord trouvé au sujet du marché de l'électricité. Mais nous devons nous battre contre cette politique européenne anti-nucléaire. Concernant l'agriculture, nous devons soutenir nos agriculteurs qui sont confrontés à une diminution des surfaces cultivables du fait de la stratégie Farm to Fork, pendant que l'Union européenne conclut des accords commerciaux internationaux comportant des volets agricoles avec des partenaires situés à l'autre bout du globe, notamment avec le Mercosur. Concernant notre industrie de défense, l'Union européenne doit tout faire pour soutenir notre industrie européenne de défense alors que plusieurs États membres ont procédé récemment à l'acquisition d'armements auprès d'entreprises non-européennes.
Dans ces conditions, il nous est difficile d'être favorable, en l'état, au prélèvement sur recettes au profit de l'Union européenne.
Ma question est donc la suivante : quelle va être l'action du gouvernement dans les prochains mois pour que les intérêts français soient respectés ? Il ne s'agit en aucun cas de faire des calculs d'apothicaire mais, au contraire, de défendre le projet européen, nos agriculteurs, notre industrie européenne, et de permettre à ce projet européen de continuer à vivre.