La précarité menstruelle touche de nombreuses jeunes femmes – on a dit tout à l'heure que 44 % d'entre elles étaient concernées. L'association Règles élémentaires, quant à elle, estime à 4 millions le nombre de femmes victimes de précarité menstruelle en France en 2023 – un chiffre qui a doublé depuis 2021, en partie en raison de l'inflation. Or 75 % de ces femmes sont âgées de plus de 25 ans. À ces femmes se déclarant déjà en situation de précarité menstruelle s'ajoutent 1 200 000 personnes craignant de s'y retrouver, dans les douze prochains mois, du fait de l'augmentation du coût de la vie.
Au vu de l'objectif visé par l'article 19, rien ne justifie d'exclure 75 % des femmes en situation de précarité menstruelle de la possibilité d'obtenir le remboursement des protections périodiques réutilisables. Nous demandons donc la suppression de la limite d'âge de 26 ans et l'élargissement du dispositif à l'ensemble des personnes ayant besoin de protections périodiques. Pour des raisons de recevabilité financière, notre amendement prend la forme d'une demande de rapport.