De même que nous contestions tout à l'heure la limite d'âge pour bénéficier de la prise en charge des préservatifs, parce que la prévention des IST ne s'arrête pas à 26 ans, nous considérons que la précarité menstruelle va bien au-delà de cet âge.
Faut-il instaurer la gratuité intégrale de l'ensemble de ces dispositifs ? En France, 100 millions de préservatifs sont vendus chaque année, dont 41 millions seulement en pharmacie ; la moitié sont distribués gratuitement par des collectivités locales, des CeGIDD ou des centres de protection maternelle et infantile, par exemple. Les préservatifs Eden et Sortez couverts, les deux marques distribuées dans le cadre du dispositif de prise en charge, ne coûtent pas très cher, de l'ordre de 15 ou 17 centimes l'unité : il ne serait donc pas incongru de prévoir la gratuité de certains modèles. Ceux qui préfèrent du haut de gamme, des produits lubrifiés ou nervurés, pourront toujours se les payer ! Pour en revenir à la précarité menstruelle, on pourrait aussi assurer la gratuité des protections pour une partie de la population afin de prévenir des problèmes de santé publique liés à une mauvaise prise en charge des menstruations. C'est un beau débat !