Nous sommes en effet dans le dur. Mais le dur, malheureusement, ne répond pas aux besoins sanitaires du pays, probablement parce que le mode de régulation ne se fait pas par les besoins mais par la maîtrise comptable – ce à quoi se réduisent les PLFSS avec vous. L'Ondam est insuffisant. La trajectoire pluriannuelle des régimes obligatoires de base est inadaptée face à la crise multiforme des hôpitaux et des acteurs de santé, y compris en soins de ville. Les effets de l'inflation sur les secteurs sanitaires et médico-sociaux ne sont pas suffisamment pris en compte, ce qui se traduit par une baisse en valeur réelle des dépenses considérées.
Quand l'ensemble des fédérations, des collectifs et des acteurs de santé, qu'ils soient publics, privés ou associatifs, demandent une progression annuelle de l'Ondam d'au moins 4 % pour faire face au vieillissement démographique, aux mutations technologiques et à la croissance des affections de longue durée, vous devriez entendre leur message. Au-delà des chiffres, il y a les chocs exogènes auxquels les acteurs, particulièrement l'hôpital public, sont confrontés : le financement partiel du Ségur qui n'a toujours pas trouvé de règlement, le surcoût énergétique qui représente une charge considérable pour les établissements, l'inflation et les effets qui s'y rattachent, avec notamment des surcoûts pour les opérations de travaux. Nous n'avons toujours pas de visibilité sur les demandes de programmation des investissements envisagés. Soit vous corrigez cet Ondam, soit nous sommes obligés de rejeter l'article.