Cet été, dans mon département du Tarn, l'assurance maladie a lancé une campagne de contrôles pour réduire le nombre d'arrêts maladie. Vingt médecins ont déjà été contactés. Les arrêts maladie seraient trop nombreux et coûteraient trop cher.
Comment peut-on fermer à ce point les yeux sur la question de la santé au travail ? Selon le dernier baromètre Malakoff Humanis, les troubles psychologiques sont à l'origine de 20 % des arrêts maladie. Parmi les salariés, 44 % sont en situation de détresse psychologique et, pour 74 % d'entre eux, ce malaise est lié à leurs conditions de travail. Le nombre de burn-out et de cas d'épuisement professionnel a doublé entre 2020 et 2022. Il est donc normal que le nombre de prescriptions d'arrêts maladie augmente aussi.
Au lieu de faire la chasse à ces arrêts maladie, le Gouvernement devrait adopter la mesure que nous proposons dans l'amendement AS1136 : faire contribuer davantage au financement de la branche accidents du travail et maladies professionnelles (AT-MP) les entreprises qui mettent sous pression leurs salariés au point qu'ils en arrivent à un burn-out.