C'est en quelque sorte l'inverse du théorème de Helmut Schmidt : les profits d'aujourd'hui sont les investissements de demain qui ne seront pas forcément les emplois d'après-demain.
Je veux bien entendre l'argument de la pénibilité. Le progrès technologique a en effet permis d'alléger un certain nombre de tâches éprouvantes, mais la difficulté est que le processus schumpétérien de destruction créatrice n'est pas vérifié. Les caissières de supermarché qui ont été remplacées par des automates et licenciées ne sont pas certaines de retrouver un emploi, et donc d'alimenter les caisses de la sécurité sociale.
Il est nécessaire de faire contribuer au financement de la protection sociale ceux des robots qui se substituent à de la main-d'œuvre qui cotise. Cela va dans le sens d'une refonte du financement de la protection sociale qui mettrait à contribution les investissements dans la robotisation.