Imaginons un pays où l'on crée une agence pour faciliter les projets des mairies et autres collectivités et qu'au bout de trois ans, la moitié des maires disent connaître son existence, et trois quarts d'entre eux ne l'ont jamais sollicitée. Imaginons que cette agence, conçue pour aider les plus petites collectivités, livre 65 % de ses dossiers d'accompagnement aux cabinets de conseil ; que ceux-ci mangent le tiers de son budget et que le travail de ces cabinets, payés en moyenne 2 000 euros par jour, soit d'envoyer des consultants de la capitale en province, pour vendre des powerpoint aux élus locaux.
Ce pays et cette agence existent : ce sont l'ANCT et la France, où les collectivités territoriales et ceux qui les font vivre se sentent méprisés. L'amendement a donc pour objet de transférer 20 millions d'euros de l'action 13 du programme 112 vers un nouveau programme, Ingénierie territoriale.