Il s'agit, par cet amendement, de mettre en question une pratique du Président de la République, qui a tendance à recaser d'anciens ministres à la tête d'autorités administratives indépendantes, alors que leur CV ne correspond pas toujours au domaine d'activité de l'institution. Ainsi Mme Wargon, ancienne ministre du logement, a-t-elle été placée, à la suite de sa défaite aux législatives, à la tête de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) alors qu'elle avait été mise en minorité lors du vote des commissions des affaires économiques de l'Assemblée nationale et du Sénat.
Cet amendement qui est, dans une certaine mesure, un amendement d'appel, a pour objet de ramener le salaire de Mme Wargon au niveau de l'indemnité parlementaire de base. En effet, son salaire actuel, qui s'élève à 15 000 euros, me semble relativement indécent et aggrave la défiance que nourrissent nos concitoyens à l'égard des élus. Les Français savent pertinemment que le Président de la République mène une politique de recasage de ses fidèles.