Il vise à créer un fonds pour la souveraineté dans le pilotage de la transition énergétique. Nous souhaitons que les moyens alloués à ce fonds permettent l'entrée de l'État au capital de TotalEnergies et de General Electric, ainsi que l'augmentation de sa participation au capital d'Engie.
C'est là une question de souveraineté industrielle très importante et, dans le cadre de la planification écologique, si nous ne nous donnons pas les moyens industriels de maîtriser nos outils de production, nous irons droit dans le mur. Je rappelle que Total emploie 37 000 personnes en France. Des désaccords se sont fait jour entre actionnaires majoritaires et minoritaires à propos de certains projets de forage et la participation de l'État permettrait donc aussi d'entrer dans ce débat. Vous connaissez par ailleurs très bien l'historique de General Electric, qui emploie 13 000 salariés en France. Quant à Engie, dont l'État est déjà actionnaire, nous proposons d'augmenter sa part, pour un coût que nous estimons à 1,9 milliard d'euros pour les finances publiques.
D'une manière générale, nous considérons qu'en matière d'énergie, notamment du point de vue industriel, la souveraineté de l'État est une donnée majeure et qu'il nous faut donc prendre des mesures en vue de la maîtrise de notre outil industriel et de la création potentielle de milliers d'emplois dans ces différents groupes. Nous appelons le Gouvernement à lever le gage.