Cet amendement vise à augmenter le budget alloué à la prévention des risques liés à la pollution aux substances polyfluoroalkylées ou perfluoroalkylées, aussi appelées PFAS ou polluants éternels. Nous avons déjà eu l'occasion d'évoquer à de multiples reprises ces composés largement utilisés dans l'industrie, à l'origine d'une pollution majeure et persistante, d'une déstabilisation de l'environnement et de risques sanitaires très graves. Certains territoires français n'ont déjà plus accès à l'eau potable en raison de la présence de PFAS.
La prévention de ces risques devrait constituer une priorité politique des prochaines années. Plusieurs domaines cruciaux mériteraient un effort de recherche particulier : les techniques de dépollution, la recherche de substituts aux PFAS, les effets « cocktail » liés à l'exposition à plusieurs polluants, la mesure de la présence de ces substances dans l'eau ou dans les sols, l'identification des sites les plus pollués.
Ces priorités s'inscrivent en partie dans l'action 01 Prévention des risques technologiques et des pollutions du programme Prévention des risques. Or, comme l'a souligné M. le rapporteur pour avis, le Gouvernement prévoit une légère baisse des crédits de paiement alloués à cette action. C'est pourtant cette ligne budgétaire qui financera le plan PFAS lancé par le Gouvernement en janvier 2023. Comment imaginer que l'on diminue les ressources disponibles pour un tel sujet ? Nous proposons donc d'abonder de 10 millions d'euros les crédits de l'action 01 pour nous donner les moyens d'agir contre cette pollution très grave et préoccupante.