Le budget est globalement en augmentation, mais l'analyse du détail trahit un recul de l'État dans les territoires. On le voit avec les difficultés pour renouveler les titres. Depuis plusieurs années, la Défenseure des droits dénonce un risque de réduire l'accès aux droits de nombre d'usagers et leur exclusion. Partout nos concitoyens se plaignent des délais : les préfectures sont surchargées ; les centres d'expertise et de ressources titres (Cert) sont en sous-effectifs. Les usagers sont mécontents et les agents souffrent de la pression ainsi subie. La Cour des comptes a également montré que ces dysfonctionnements sont préjudiciables aux usagers. Pourtant, la Première ministre s'était engagée à résoudre ces problèmes. Il faut plus d'humain dans les services publics, or les politiques publiques vont dans le sens inverse.
On constate aussi que les moyens accordés au numérique diminuent, alors que la Lopmi visait à encourager la modernisation.
Enfin, les crédits alloués au fonds interministériel de prévention de la délinquance sont en hausse, mais cela profite surtout à la vidéosurveillance algorithmique, qui ne servira que peu la prévention.