Je tiens à vous interpeller sur la situation intenable du département français de Mayotte. La population y fait face à un flux migratoire massif qui pose problème en matière de sécurité et fragilise son modèle social.
Vous l'avez évoqué dans vos propos liminaires, mais vous n'apportez pas de solution. À Mayotte, le niveau de la délinquance est intolérable : il y a quatre fois plus de vols et deux fois plus de violences sexuelles par habitant qu'en métropole ; un Mahorais sur dix a été victime de violences physiques au cours des deux dernières années.
La situation migratoire est effarante : la moitié de la population est étrangère – la moitié ! –, souvent en situation irrégulière et presque exclusivement en provenance de l'archipel des Comores. Le taux de fécondité des Comoriennes est extrêmement élevé, puisqu'il dépasse six enfants par femme. Or ces enfants, dès lors qu'ils sont nés en France, peuvent devenir Français à leur majorité. À leur naissance, leurs parents deviennent de fait non expulsables, et leurs familles restent à la charge de la France et de Mayotte.
L'âge moyen de la population, très bas en raison de l'immigration, pose aussi des problèmes sociaux, en réduisant les débouchés en matière d'emploi et de formation. Il y a tant de naissances à Mayotte qu'il y manque près de 1 000 classes. Le système d'obtention de la nationalité et les avantages sociaux qu'obtiennent les Comoriens en devenant Français constituent un véritable appel à l'immigration, dont Mayotte subit les conséquences, notamment en matière d'insécurité.
N'est-il pas urgent de mettre fin au droit du sol à Mayotte ? La proposition est soutenue par les Mahorais puisqu'ils ont voté à 59 % pour Marine Le Pen, qui en avait fait son cheval de bataille. Il faut également lutter contre les reconnaissances frauduleuses de paternité : moyennant finances, elles créent un véritable trafic de nationalité.