Quelles nouvelles recettes prévoyez-vous pour financer nos retraites et notre protection sociale ? Vous dites que le déficit se résorbe, mais à quel prix sur le plan social et pour la santé ?
La réforme des retraites était censée en finir avec le déficit et la dette. Or votre budget confirme qu'il n'en est rien et les salariés qui voient la date de liquidation de leur pension reculer commencent à le sentir passer. Nous espérions que le PLFSS rectifierait le texte antisocial et antidémocratique adopté au printemps, mais l'ONDAM compresse chaque année les dépenses de santé : il augmentera l'an prochain de 3,2 %, ce qui est moins que l'augmentation traditionnelle et risque même d'être inférieur à l'inflation.
L'année qui vient de s'écouler montre la fragilité des estimations gouvernementales en ce qui concerne l'ONDAM. Quant à 2024, l'objectif retenu est d'autant plus irréaliste que notre système de santé est sous tension et que cela fait des années qu'on lui demande de faire toujours plus d'économies. Cela aura des conséquences sur les professions et les établissements de santé ainsi que sur les patients. Vous ne voulez toujours pas voir une réalité incontournable : l'hôpital public est en crise, mais le Gouvernement prévoit 500 millions d'euros d'économies au nom de l'efficience.
En ce qui concerne la santé mentale, aucune mesure n'est annoncée malgré l'échec du dispositif « mon soutien psy » et alors qu'il faudrait embaucher massivement des psychologues dans le secteur public.
Enfin, le volume des soins délivré à l'hôpital n'a toujours pas retrouvé son niveau de 2019.
C'est notamment pour ces raisons que notre groupe votera contre le PLFSS.