Eu égard aux crises successives que nous avons affrontées et que nous affrontons, ce PLFSS présente des moyens à la hauteur des enjeux – protéger notre pays, refonder notre système de santé et préserver le pouvoir d'achat des Français des effets de l'inflation, qui reste élevée. Bien sûr, la trajectoire financière de la sécurité sociale est dégradée, en raison des réponses nécessaires et massives qu'il a fallu apporter à la crise sanitaire. Le déficit de la branche maladie s'est toutefois résorbé en partie, passant de 21 milliards d'euros en 2022 à 9,5 milliards d'euros en 2023. On peut saluer ce résultat, même s'il reste une marge de progression pour atteindre l'équilibre.
Nous le savons, cette vigilance à l'égard de notre trajectoire budgétaire est la condition de la pérennité du système assurantiel public français, protecteur et universel, au cœur de la solidarité nationale.
Pour notre groupe et notre majorité, soutenabilité rime avec responsabilité, par la maîtrise des dépenses comme par la poursuite de l'investissement dans notre système de santé. Assumer certaines mesures d'économies et d'efficience, c'est permettre des investissements nécessaires au maintien de notre système social et trouver un juste point d'équilibre entre un fonctionnement responsable et un investissement dans l'avenir. Ce PLFSS pour 2024 s'inscrit ainsi dans une démarche globale de maîtrise des dépenses publiques, puisqu'il contribue à l'objectif de réduction du déficit public sous la barre des 3 % du PIB à l'horizon de 2027, soit le niveau que nous avions atteint avant la crise, en 2018 et 2019.
Le groupe Renaissance votera évidemment ce texte de responsabilité budgétaire ; il le votera surtout parce qu'il comporte des mesures fortes et inédites.