Le 3 août, vous êtes venu à Marseille, à la prison des Baumettes, pour constater les conséquences de votre inaction. Cette prison défraie la chronique marseillaise – et même nationale – depuis cinq ans, date de la création des nouveaux bâtiments, dits « Baumettes 2 », par les services architecturaux du ministère de la justice, qui ont bouleversé la tranquillité du quartier.
En effet, ces bâtiments ont été construits très au-dessus du mur d'enceinte. Ainsi, les fenêtres des cellules donnent directement sur les habitations situées en face. Les détenus crient jour et nuit, les visiteurs des parloirs autorisés se garent n'importe comment, bloquant tout le quartier. À l'occasion, ils agressent aussi les riverains, parfois même brutalement. Quant aux parloirs sauvages, ils se multiplient, causant eux aussi des troubles intolérables à la tranquillité publique.
Comment se fait-il que les rues adjacentes soient devenues des parloirs sauvages, où de pseudo-visiteurs montent sur le toit de leur voiture pour communiquer avec les prisonniers ? Les architectes de l'Agence publique pour l'immobilier de la justice ont pensé au bien-être des détenus, mais ont méprisé totalement l'intérêt et la tranquillité des honnêtes gens qui habitent à proximité. La situation est extrêmement pénible pour les habitants, pourtant habitués depuis des décennies à cohabiter avec la prison du chemin de Morgiou. Depuis votre visite, rien ne s'est passé : pas de nouvelles, pas d'action, alors que la situation reste très difficile pour les riverains.