Vous avez raison, monsieur le garde des sceaux : la prison, ce n'est pas le Club Med, car là-bas on paye son hébergement, ses repas et ses activités de loisir.
Ce qui m'importe, ce sont les conditions d'exercice des surveillants pénitentiaires et, globalement, de tous ceux qui sont amenés à travailler dans les prisons. Je pense à ce surveillant de la maison centrale d'Arles, jeté en pâture à la suite du meurtre d'Yvan Colonna et lâché par l'administration afin que celle-ci s'en sorte les mains propres et ne change pas sa doctrine d'emploi.
Les effectifs insuffisants ne permettent pas d'assurer la sécurité des lieux, du personnel et des détenus. La situation est largement connue et dénoncée par les fonctionnaires. Comment pourrait-il en être autrement lorsque, dans certains établissements, un seul surveillant a la charge de 130 détenus ?
Il va donc falloir recruter, mais cela suppose de valoriser le métier, de rehausser les salaires et de proposer de meilleures conditions de travail ainsi que de meilleurs cycles, afin de permettre aux agents d'avoir une vie sociale convenable. Comptez-vous réellement vous préoccuper des hommes et les femmes de l'administration pénitentiaire, de leur sécurité et de leurs conditions de vie ainsi que de travail ?