Je ne refuserais pas une petite suspension, en effet.
Je ne suis pas schizophrène, disais-je. Je ne suis pas bipolaire non plus. Si vous le souhaitez, je vous fournirai un certificat médical rédigé par un psychiatre. Ma démarche est donc tout à fait claire et cohérente. Je comprends que cela soit un peu gênant : je veux à la fois assurer la fermeté de la réponse pénale, sans démagogie ni populisme, et en même temps je me targue d'un certain humanisme, sans angélisme.
Je note, et c'est plutôt bon signe, que je me fais traiter par vous comme je l'ai été, et que, de l'autre côté, je suis « Taubira en pire ». Je me dis qu'au fond, je suis peut-être sur le bon chemin… Ce n'est pas « en même temps », en ce qui me concerne, c'est « ni les uns ni les autres ». J'essaie, au milieu, de trouver un chemin cohérent. Vous êtes si jeune et vous avez déjà si peu fait… Vous aurez beau gratter, passer en revue tout ce que j'ai dit ou écrit autrefois, ma politique est très claire et – ceux qui me connaissent le savent – parfaitement cohérente : de la répression mais aussi de la réinsertion, la lutte contre les conditions de détention indignes et une préoccupation constante à l'égard du personnel pénitentiaire. En outre, le ministère de la justice connaît trois budgets de suite en hausse de 8 %, ce qu'il n'avait jamais obtenu.