Peu avant l'été, dans les Bouches-du-Rhône, un prisonnier a été libéré. Depuis, il est suspecté d'avoir commis plusieurs tentatives d'homicide, ainsi que d'autres faits graves, à Tarascon, à Beaucaire, à Nîmes dans le quartier du Mas de Mingue, à Bagnols-sur-Cèze et à Avignon. Dès les premiers faits commis dans la commune de Tarascon, le maire de Beaucaire a alerté par écrit la préfecture du Gard ainsi que les services de police et de justice au sujet de cet individu. À chaque fait commis dont il a eu connaissance, il a répété ses alertes, notamment par des courriels datés du 24 juillet et des 10, 25 et 30 août.
L'individu en question est toujours en liberté. Le maire a été contraint il y a quelques jours de célébrer sous protection policière le mariage d'un couple, car l'individu précité avait tiré à trois reprises sur le domicile du marié avec une kalachnikov. Il avait aussi envoyé à la mariée des photos d'armes lourdes via le réseau social Snapchat. Une quinzaine de policiers étaient présents sur la place de la mairie et dans l'enceinte de l'hôtel de ville – quatre policiers nationaux se trouvant même dans la salle des mariages pour protéger les personnes.
Combien de tentatives d'homicide faudra-t-il encore pour donner l'ordre de mettre hors d'état de nuire cet individu, qui constitue indéniablement une menace ? Si une de ses tentatives réussit, quelle sera la responsabilité des services du ministère de la justice et de la préfecture, alertés par écrit à de multiples reprises par un élu local ? Que faut-il faire, en France, pour être arrêté ? Les Français attendent que la justice soit ferme, et non qu'un garde des sceaux se fasse applaudir par des détenus. Il est temps d'agir.