Vous avez rappelé votre attachement aux efforts menés en matière de réinsertion. Il faut continuer à mettre davantage de détenus au travail. Nos travaux ont commencé à porter leurs fruits, avec notamment la création du statut du travailleur détenu et de l'ATIGIP. Toutefois, je m'inquiète au sujet de la formation professionnelle en prison, qui constitue le deuxième pilier de la réinsertion. Cette compétence a été transférée aux régions en 2014. Depuis lors, on a noté une chute dramatique du nombre de formations : elle concernait 40 % des détenus avant la réforme et l'on remonte difficilement à 13 %. Le besoin est pourtant avéré, puisque 75 % des détenus n'ont pas le niveau CAP.
Le rapport de la commission d'enquête visant à identifier les dysfonctionnements et manquements de la politique pénitentiaire française, publié en janvier, avait proposé de conclure des conventions avec les régions pour retrouver le niveau de formation qui existait avant 2014. Envisagez-vous de mettre en œuvre cette proposition ?
Pourriez-vous faire un point sur l'évolution des effectifs de l'administration pénitentiaire, puisque la capacité de formation de l'École nationale d'administration pénitentiaire (ENAP) a été augmentée ?