Je ne vous permets pas de dire cela.
À Grasse, il n'y avait pas besoin d'un tel établissement. Ce qu'il fallait, c'était un établissement pénitentiaire proche de Nice, pour une raison simple : il y a un tribunal de grande instance (TGI) et une prison à Nice. En raison de critères établis notamment par l'Agence publique pour l'immobilier de la justice (APIJ), Grasse ne convenait pas. Je vous l'ai dit à de nombreuses reprises. « Y'a qu'à, faut qu'on », c'est un peu facile.
Vous avez parlé de « champignons hallucinogènes ». Ces propos sont drôles, vous ferez le buzz et vous aurez une dépêche AFP, mais ce que vous dites n'est pas exact. En 2022, quatre établissements ont été livrés : en Nouvelle-Calédonie, à Caen, à Montpellier et au Mans-Coulaines. En 2023, dix établissements pénitentiaires seront livrés pour environ 2 000 places. Cet été, j'ai mis un casque et je me suis rendu sur les chantiers. Je pousse au mouvement car je veux que les établissements sortent de terre. Sept structures d'accompagnement vers la sortie sont programmées pour 2023, dont celles d'Avignon, de Valence, de Meaux et d'Osny, ainsi que trois centres pénitentiaires, dont Caen et Troyes-Lavau. Une prison expérimentale de type INSERRE est programmée. Au total, 615 millions d'euros sont affectés à l'immobilier en propriété de l'administration pénitentiaire.
Nous allons nous réconcilier : accompagnez-moi lors de ma prochaine visite en prison. Vous verrez que je n'ai pas absorbé de champignons hallucinogènes, que les établissements sortent bien de terre, qu'ils seront prêts dans les temps et que nous serons au rendez-vous des promesses présidentielles.