Intervention de Prisca Thevenot

Réunion du mardi 24 octobre 2023 à 17h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Prisca Thevenot, secrétaire d'État :

Merci, monsieur Boyard. Je vois que vous êtes gêné… Mais ce n'est pas grave.

Vous avez raison, monsieur Minot, les crédits alloués à la jeunesse sont à la hausse. J'entends votre alerte : ils doivent effectivement augmenter pour l'ensemble des dispositifs ayant trait à la jeunesse et à la vie associative. Les colos apprenantes continueront d'être déployées, notamment grâce au pass'colo qui sera créé dès 2024. Je souligne une nouvelle fois que cette volonté gouvernementale d'aller de l'avant s'appuie sur le travail parlementaire mené ici de façon transpartisane. Je ne répéterai pas tout ce que j'ai déjà dit sur les fonds alloués à la vie associative.

Vous avez parlé de rétropédalage. J'entends tout à fait votre point de vue. Une clarification était nécessaire. Je vous remercie d'avoir posé cette question : alors que nous avons de nombreux défis à relever ensemble, l'action en faveur de la cohésion nationale ne peut plus être une option.

Madame Bellamy, vous avez évoqué le plan « 1 jeune, 1 mentor ». Le mentorat est une politique publique récente, même s'il a longtemps existé des accompagnements qui ne portaient pas ce nom-là. Nous nous souvenons tous d'un professeur, d'un ami, d'un parent d'élève qui nous a aidés à un moment ou à un autre. Il est important d'encadrer et de structurer ces liens, que ce soit pour protéger les mentors ou pour soutenir les jeunes qui s'inscrivent dans cette démarche. Du fait du caractère récent de cette politique, nous n'avons pas encore une vision exhaustive de ses effets. Cependant, les résultats des études et des sondages sont assez enthousiasmants : ainsi, les jeunes bénéficiaires sont 77 % à estimer que le mentorat leur a permis de prendre confiance en eux, 89 % à estimer qu'il a eu un impact positif sur leurs résultats scolaires, 72 % à estimer qu'il leur a permis de mieux appréhender leur projet d'études ou d'orientation professionnelle. Notre ambition est de faire du mentorat un droit universel, grâce auquel 300 000 jeunes par an, d'ici à 2027, seront accompagnés dans leur cursus professionnel comme dans leur vie personnelle.

Madame Taillé-Polian, j'ai déjà répondu sur les associations. Quant à la loi séparatisme, elle n'empêche pas, elle protège, notamment les jeunes et les bénévoles. Si une association ne signe pas le contrat d'engagement, elle ne peut pas bénéficier d'argent public, en effet. Je me tiens à votre disposition pour évoquer les difficultés particulières que rencontreraient certaines associations.

Madame Descamps, je rappelle la réforme des bourses qui avait été demandée au Président de la République par des jeunes lors de sa visite en Creuse. Cette réforme a permis à 35 000 jeunes supplémentaires de bénéficier d'une bourse et à 140 000 boursiers de voir le montant de leur bourse augmenter.

Quant à l'animation, l'aide Bafa ne peut être l'alpha et l'oméga de notre politique pour restaurer l'attractivité de la filière. Le comité de filière animation, que Sarah El Haïry avait installé, s'est réuni ce matin ; le travail se poursuit de manière constructive et justement nuancée.

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