Effectivement, monsieur le rapporteur pour avis, le dispositif Fonjep jeunes a été créé en 2021, dans le cadre du plan de relance, avec un double objectif : soutenir l'insertion des jeunes dans l'emploi et préserver l'action associative malgré la crise. Puisque ce dispositif est lié au plan de relance, il prendra fin un jour. Cependant, le Fonjep, lui, ne disparaîtra pas – bien au contraire, puisque ce fonds sera doté, en 2024, de 44,6 millions d'euros. Hors Fonjep jeunes, le montant reste stable par rapport à l'année précédente.
Loin de moi la volonté de faire de la langue de bois. Je ne nie pas que, dans certains territoires, de petits ajustements pourront être nécessaires, au cours de l'année à venir, pour gérer la fin du Fonjep jeunes. Je l'ai vu notamment dans la Creuse, où j'ai rencontré des associations et des élus locaux. Les services départementaux pourront apprécier la situation au cas par cas.
Je suis favorable à votre préconisation relative au COJ.
Un décret relatif à la labellisation des structures « Information jeunesse » a été pris le 19 avril 2017, en application de la loi relative à l'égalité et à la citoyenneté, mais je me tiens à votre entière disposition si un problème doit être réglé.
Vous avez dit que le SNU permettrait de « renforcer le lien entre l'armée et la nation ». Je reprends exactement vos mots, qui me permettent de lever un loup : il ne s'agit pas de renforcer le lien entre l'armée et la nation, mais celui entre les jeunes et la nation.
Le SNU consiste en un séjour de cohésion de douze jours, complété par un temps plus ou moins long de service à la nation – une mission d'intérêt général, un temps de réserve ou un service civique, comme je l'ai expliqué dans mon propos liminaire. Nous devons nous pencher, de façon très concrète, sur le contenu des séjours de cohésion.
Effectivement, en cette fin d'année civile 2023, il n'y a pas de séjour de cohésion, sauf en Nouvelle-Calédonie, parce que nous sommes en train d'étudier les remontées qui nous sont adressées par les jeunes et les encadrants ayant expérimenté ce dispositif, en vue de l'améliorer. Aussi les séjours de cohésion feront-ils l'objet d'une coloration – par exemple, le sport, dont l'importance, notamment lors d'une année olympique, a été soulignée par vos propos et par ceux de Mme la ministre ; il permet notamment d'assurer la bonne santé physique et morale de notre jeunesse.
Loin de moi l'idée d'affirmer que les séjours de cohésion étaient vides de sens – au contraire ! En Loire-Atlantique, un département que vous connaissez bien, ont été organisés des ateliers sur l'éducation à l'environnement, sur la transition écologique, le sport et les sportifs de haut niveau, ainsi que des rencontres intergénérationnelles. Le séjour de cohésion permet aux jeunes de vivre des moments forts autour de notre drapeau, de La Marseillaise, et de se rappeler les valeurs de notre nation et le fonctionnement de nos institutions. Il ne s'agit pas de parler de sujets militaires, mais de questions en lien direct avec notre nation. Dans le contexte actuel, notamment au regard des enjeux sportifs du moment, il est important d'apprendre ou de réapprendre que nous devons jouer tous ensemble, sous le même drapeau.
Monsieur Sorre, madame Bannier, vous m'avez interrogée sur la situation des associations. Des investissements supplémentaires bénéficieront évidemment à la vie associative : la dotation du FDVA, dont la création est issue du travail parlementaire, auquel j'attache une très grande importance, sera portée de 50 à plus de 73 millions d'euros, sans alourdir la charge de l'État. Ce fonds est destiné aux petites et moyennes associations, aux structures situées au pied des immeubles, dans nos quartiers, précisément à l'endroit où le lien doit être retissé de manière très concrète, dans l'esprit de l'éducation populaire.
Il faut effectivement améliorer le fonctionnement et la bonne connaissance des dispositifs à destination des associations. Une enveloppe de 5 millions d'euros supplémentaires est allouée au développement du réseau Guid'Asso et des outils numériques que j'ai rappelés dans mon propos liminaire. Le monde associatif a évidemment besoin de fonds complémentaires, comme je viens de le souligner, mais également de simplification. Quelle que soit leur taille, les associations ont l'impression d'être écrasées par les normes alors qu'elles veulent continuer d'évoluer avec agilité. Dans la suite logique de la consultation menée en début d'année par Marlène Schiappa, nous travaillons à plusieurs mesures de simplification de la vie associative. Il s'agit d'accompagner, de reconnaître et de favoriser l'engagement de nos associations. Je sais qu'un travail parlementaire est en cours, et je pense que nous sommes sur la bonne voie pour faire évoluer les choses de façon transpartisane.
Monsieur Boyard, vous nous avez donné une très belle leçon de respect. Je le dis posément : je trouve cela assez cocasse de votre part. Vous parlez de respect alors que vous siégez au côté de collègues qui font la loi tout en appelant à l'enfreindre. Vous parlez de respect alors que vous siégez dans une institution que vous ne cessez d'obstruer au lieu de la défendre.