Le budget du sport mérite toujours notre attention, a fortiori à quelques mois de l'accueil par la France des Jeux olympiques et paralympiques. Nous avons une grande responsabilité dans l'organisation de ces derniers pour ce qui est de la sécurité et de la probité, mais aussi pour que la vitrine que sont les JOP soutienne le monde sportif dans tous nos territoires.
Nous saluons ce budget en hausse, mais quelques difficultés subsistent pour les associations sportives. Les collectivités territoriales continuent de pâtir des coûts de l'énergie et ont parfois du mal à maintenir ouverts certains équipements sportifs. L'annonce du plan 5 000 équipements est bienvenue, mais l'effort financier risque d'être insuffisant, notamment dans les zones rurales, largement sous-dotées.
Je me réjouis de la simplification et de l'extension du pass'sport à de nouveaux publics. Nous proposerons d'augmenter l'enveloppe qui lui est consacrée afin de toucher davantage de jeunes et plus particulièrement de l'ouvrir aux étudiants n'ayant pas accès à des infrastructures sportives universitaires.
Le sport scolaire doit également être renforcé. Si nous saluons le dispositif deux heures de sport supplémentaires au collège, nous regrettons que cette mesure ne touche que 2 700 collèges et appelons à accélérer son déploiement.
De manière générale, nous nous inquiétons de l'insuffisance des moyens en faveur du sport. Sauf erreur de notre part, le Gouvernement refuse encore d'utiliser plus fortement les taxes prélevées par l'État sur les jeux et les paris sportifs en ligne pour financer les politiques publiques en faveur de la pratique sportive.
Alors que va débuter l'année olympique, une attention particulière doit être portée à la prévention des risques d'accidents cardio-vasculaires chez les jeunes athlètes et chez les sportifs de loisir. Ces attaques doivent être mieux prises en charge lorsqu'elles surviennent en compétition ; nous avons déposé des amendements sur ce sujet.
S'agissant de la jeunesse, notre groupe constate une augmentation des moyens consacrés au SNU, qui va sans doute dans le sens d'une plus grande universalité du dispositif. Pouvez-vous nous apporter des éclaircissements à ce sujet ? Cela ne doit pas empêcher d'envisager d'autres chantiers, comme une réforme d'ampleur des bourses, ou d'apporter le soutien nécessaire aux associations de jeunesse culturelles et sportives.
Notre groupe appelle également à approfondir les politiques en faveur de l'animation et de la démocratisation des vacances. Il salue la mise en place d'un pass'colo que nous avions défendu par voie d'amendement l'an dernier et que la majorité avait alors refusé.
Nous continuerons de proposer une prise en charge intégrale par l'État des coûts de formation pour la préparation du Bafa. L'aide de 200 euros annoncée par le Gouvernement nous paraît insuffisante pour accroître réellement le nombre d'animateurs. Nous appelons à un soutien renforcé au Fonjep alors que les collectivités territoriales, organisatrices de séjours collectifs, n'ont plus les moyens financiers d'assumer les coûts de leurs sites.
Enfin, nous étions inquiets s'agissant des crédits alloués au FDVA. Vous nous avez un peu rassurés, madame la secrétaire d'État, mais n'oublions pas que nos associations sont vecteurs de santé par le sport, d'enrichissement par la culture, de générosité par l'entraide et, surtout, de lien social et humain dans une société où de plus en plus de personnes sont isolées.