Intervention de le général d'armée Christian Rodriguez

Réunion du mercredi 11 octobre 2023 à 15h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

le général d'armée Christian Rodriguez, directeur général de la gendarmerie nationale :

Dans une brigade, il existe un tableau des effectifs autorisés – l'effectif théorique – et un tableau des effectifs réalisés, c'est-à-dire l'effectif réel. Il y a quelques années, afin de disposer d'une vision plus juste de la réalité dans les unités, il a été décidé d'intégrer un tableau des effectifs autorisés (TEA) dans les écoles. Le TEA des écoles s'établit à 1 400 personnes, alors que 4 000 sont présentes dans les écoles. En résumé, les recrutements sont affichés dans les unités, alors que les gendarmes ne sont pas encore en poste. Cependant, compte tenu des flux de recrutement, cette question sera régulée. Par ailleurs, il peut exister de réelles différences en fonction des départements. Les gestionnaires régionaux avaient tendance à sanctionner deux fois les départements peu attractifs et je leur ai demandé de niveler l'ensemble des départements. En outre, nous repensons la mobilité pour inciter ceux qui veulent acquérir des galons à être plus mobiles et à aller dans les endroits nous connaissons un déficit.

Vous avez également évoqué le durcissement de maintien de l'ordre, auquel les Centaure et les hélicoptères H-160 vont contribuer. Ces hélicoptères nous permettront de projeter, comme nous le faisions avant, des escadrons en hélicoptère ; afin de nous rendre plus rapidement sur un lieu d'engagement. En outre, nous renouvelons régulièrement les équipements. À l'heure actuelle, nous sommes par exemple en train de changer les grenades, afin de trouver le bon équilibre entre la mise à distance et la sécurité. Les véhicules des gendarmes mobiles feront également l'objet d'attentions. Ils ont été particulièrement sollicités depuis les manifestations des Gilets jaunes. Le renouvellement débutera dès l'année prochaine : nous aurons des véhicules plus adaptés pour le repos, pour le maintien de l'ordre et pour la vie de tous les jours.

Laissez-moi ensuite revenir sur le Centaure qui constitue un engin exceptionnel. Nous l'avons utilisé durant les émeutes urbaines des mois de juin et juillet, à la fois pour protéger les gendarmes qui se déplaçaient, mais également pour réduire quelques barricades. Cet engin est doté de capacités de diffusion de lacrymogène impressionnantes. Elles permettent ainsi d'éviter le contact et par conséquent les violences graves. Le Centaure dispose également de capteurs qui lui permettent d'orienter la tourelle en direction de l'endroit où un coup de feu a été tiré. Il peut également être doté d'une arme de guerre lorsqu'il sert dans d'autres circonstances que le maintien de l'ordre.

Il dispose également d'une très grande précision dans l'application des tirs, notamment les tirs de lacrymogènes, grâce à des mesures de distance effectuées par laser. En outre, il roule très rapidement et ne tombe pas en panne ; il est capable de percuter une barricade et de dégager un terrain très facilement, ce que le VBRG n'était pas en mesure de faire. Ses diffuseurs lacrymogènes protègent le véhicule : ceux qui voudront s'en approcher ne pourront pas y parvenir. En résumé, il sera en mesure d'effectuer un grand nombre de tâches, du bas du spectre jusqu'au très haut du spectre. Il est par exemple capable de projeter des enquêteurs dans un environnement pollué de type NRBC (nucléaire, radiologique, biologique et chimique). Si vous le souhaitez, nous pourrons vous présenter ces engins à Satory, où une trentaine d'entre eux sont déjà présents.

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