Intervention de le général d'armée Christian Rodriguez

Réunion du mercredi 11 octobre 2023 à 15h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

le général d'armée Christian Rodriguez, directeur général de la gendarmerie nationale :

Je vous remercie pour l'hommage que vous rendez aux gendarmes.

S'agissant des nouvelles brigades, trente à trente-cinq d'entre elles seront créées pour l'annuité 2023. En lien avec les élus, nous regardons au cas par cas les meilleurs lieux d'implantation.

Ensuite, nous logerons dans un premier temps les gendarmes dans le parc locatif aux alentours, en attendant d'entamer une procédure de construction. Le ministère de l'économie et des finances a en effet fait preuve de souplesse, ce qui nous permettra de construire plus rapidement que nous ne le faisions auparavant. En résumé, nous logerons les gendarmes là où la brigade est créée, y compris lorsqu'il s'agit d'une brigade itinérante. Nous adapterons et nous laisserons « le terrain commander », ainsi qu'une vieille expression militaire le conseille. Concrètement, d'ici la fin de l'année, nous disposerons de quelques brigades, avant de terminer l'annuité 2023 au début de l'année 2024.

Les brigades mobiles ne disposeront pas de lieux d'accueil de la population dans des locaux en dur siglés gendarmerie. Elles seront chargées d'aller au contact, mais pourront néanmoins recueillir des plaintes dans une mairie ou dans d'autres lieux. Le premier gain consiste ici à ne pas générer des coûts supplémentaires, tout en incitant les gendarmes à se déplacer. Par ailleurs, nous allons créer des brigades adaptées au terrain, grâce à notre expertise en matière d'ingénierie, qu'il s'agisse par exemple de brigades motorisées, de brigades de cavaliers ou des brigades nautiques.

S'agissant des Jeux olympiques, nous sommes surtout des fournisseurs de moyens. Il y aura certes une épreuve de surf en Polynésie, en zone gendarmerie, mais l'essentiel des événements se déroulera en Île-de-France, en zone police. Les préfets concernés par la tenue d'épreuves sur leur territoire privilégient des blocs missionnels, c'est-à-dire confier à un endroit des missions à une seule force, qui agit comme elle a l'habitude de le faire, sous l'autorité des préfets et du préfet de police à Paris.

Les élus des territoires souhaitent également que nous puissions faire face aux flux de touristes, dont une partie sera liée aux Jeux. Il est à ce jour envisagé qu'environ 12 000 à 14 000 gendarmes soient mobilisés sur la plaque parisienne. Une partie des effectifs proviendra des territoires, mais simultanément, nous allons drastiquement limiter les départs en vacances. Nous permettrons vraisemblablement aux gendarmes de prendre un peu plus de congés avant ou après les Jeux. Nous disposerons donc de suffisamment de ressources et nous ne laisserons pas les zones touristiques sans dispositif de gendarmerie. Je ne suis pas inquiet : nous trouverons un point de sortie satisfaisant. Mais une fois encore, nous sommes bien conscients des enjeux et nous ferons le nécessaire pour ne pas vider les territoires de leur substance.

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