Le constat est clair : la politique migratoire en France est un échec. Augmentation des demandes d'asile de plus de 31 % de 2021 à 2022, augmentation de la délivrance des titres de séjour de 11,8 % en 2022, 7 % seulement des obligations de quitter le territoire français (OQTF) exécutées en 2022 : quel bilan !
Une récente étude portant sur le coût de l'immigration démontre, s'il en était besoin, que celle-ci coûte plus que ce qu'elle rapporte. Son coût est passé de 17,4 milliards d'euros en 2012 à 40,3 milliards en 2023. Par rapport à 2012, les dépenses relatives à l'immigration ont augmenté de 64 %, contre seulement 23 % pour les recettes. Le surcoût de l'immigration irrégulière est évalué à 3,77 milliards d'euros.
Cette année encore, les incohérences du budget qui nous est présenté empêcheront de rebâtir une politique migratoire efficace. Le budget de l'action Garantie de l'exercice du droit d'asile enregistre une hausse de 11 %, ce qui est paradoxal, s'agissant de l'une des voies de l'immigration clandestine. Cette augmentation finance notamment la création de nouvelles places d'hébergement au titre de l'HUDA. Au Rassemblement national, nous proposons de construire une politique du droit d'asile traitant les demandes d'asile dans les pays où se trouvent les demandeurs, dès lors que c'est possible.
Le budget de la lutte contre l'immigration irrégulière est en augmentation de 53,8 % mais demeure inférieur à celui de la garantie d'exercice du droit d'asile, ce qui est révélateur de la stratégie catastrophique du Gouvernement. Par ailleurs, l'indicateur du nombre de retours forcés exécutés ne prévoit aucune cible de 2024 à 2026, alors même qu'il est essentiel pour déterminer le budget approprié.
Dans un contexte d'évolution de la pression migratoire, la révision de notre politique et de son financement sont des pierres angulaires pour faire face aux nouveaux défis. Le Rassemblement national propose un référendum sur l'immigration et des mesures concrètes, telles que l'expulsion des délinquants et des criminels étrangers, ainsi que l'instauration d'un principe de refoulement.
Les incohérences du budget présenté laissent perplexes sur son efficacité. Comment peut-il répondre de façon crédible à la submersion migratoire à laquelle la France doit faire face ?