L'examen de la mission Immigration, asile et intégration entre en résonance avec une actualité sombre. La France est une terre d'accueil pour celles et ceux, étrangers, qui l'aiment, la défendent et la respectent, pas pour ceux qui lui vouent une haine profonde. Au nom du groupe Renaissance, je rends hommage à Dominique Bernard et apporte tout notre soutien à la communauté éducative. Nos pensées vont également à nos amis belges et suédois endeuillés.
Cette mission a trois grands objectifs : la gestion et le contrôle des flux migratoires, qui s'intensifient avec les bouleversements du monde ; l'accueil des réfugiés, qui nous est cher et fonde nos valeurs humanistes ; l'intégration des étrangers en situation régulière, qui est indispensable à notre pacte républicain.
Dans ce contexte préoccupant, le groupe Renaissance note avec satisfaction l'augmentation importante, de près de 29 %, des crédits de paiement visant à financer l'intégration des étrangers. Ils permettront notamment de financer le déploiement du programme Agir. Il est indispensable d'accompagner les réfugiés dans la recherche d'emploi et de logement.
Nous nous réjouissons également de la hausse des crédits de paiement en faveur de l'asile – au grand dam du Rassemblement national, qui mélange souvent asile, immigration, délinquance, criminalité et terrorisme –, ainsi que de la hausse des autorisations d'engagement et des crédits de paiement dédiés à la lutte contre l'immigration irrégulière, qui augmentent massivement, à hauteur respectivement de 46 % et de 54 %.
Plus généralement, le groupe Renaissance salue la hausse significative des moyens prévus pour notre politique migratoire. Notre pays est confronté à un faisceau de défis, que le rapporteur vient d'évoquer en détail. L'intensification des traversées en Méditerranée, l'augmentation des demandes d'asile, la protection de nos frontières et l'accueil des déplacés ukrainiens exigent des moyens plus significatifs.
Disons-le clairement : la politique migratoire de la France doit marcher sur ses deux jambes, celles de l'humanisme – l'accueil est un devoir moral au fondement de notre nation – et celle de la fermeté – si nous devons prendre notre part, nous ne pouvons accueillir tout le monde. Par ailleurs, nous réaffirmons la nécessité d'une politique migratoire à l'échelle de l'Union européenne (UE).
Nous souscrivons aux conclusions du rapporteur. Nous vous invitons à voter largement les crédits de cette mission et à rejeter les amendements du Rassemblement national.