Cet amendement a pour objectif de proposer différentes catégories de protections hygiéniques réutilisables prises en charge par l'assurance maladie.
Leur gratuité est une revendication que les associations portent depuis longtemps. Sur une vie, le coût de ces protections s'élève à 5 360 euros : une charge financière considérable, que nombre de personnes menstruées ne peuvent assumer. Avec l'inflation, on compte désormais 4 millions de personnes en situation de précarité menstruelle en France – un chiffre qui a doublé depuis 2021. Les protections hygiéniques sont les grandes oubliées des paniers anti-inflation portés par le Gouvernement. Pourtant, il s'agit d'un enjeu de santé publique. Selon l'association Dons solidaires, un tiers des personnes concernées a déjà manqué de serviettes ou de tampons faute de moyens, et 13 % des étudiants menstrués ont déjà été obligés de choisir entre acheter des protections périodiques et acheter un autre produit de première nécessité.
Face aux coûts des protections, nous devons garantir l'égal accès de tous : il s'agit d'un enjeu de santé publique – nous connaissons les risques de choc toxique –, mais aussi de dignité et d'égalité femmes-hommes.
Plusieurs types de protections existent sur le marché, internes et externes, qui répondent à des besoins spécifiques – sport, durée d'usage, préférences personnelles. Nous devons laisser à chacun et à chacune choisir ce qui lui convient le mieux et rembourser toutes les protections.