Cette demande de rapport permet de nous interroger sur la limite d'âge, fixée à 26 ans.
Je le répète, nous nous félicitons du remboursement par la sécurité sociale des préservatifs Sortez couverts ! et Eden. Il faudrait rappeler à chaque jeune que la délivrance de ces préservatifs, qui répondent au cahier des charges, est déjà prise en charge et aux moins jeunes, qu'elle peut être remboursée sur prescription.
Pourquoi ne pas aller au-delà et rendre les préservatifs gratuits pour les plus de 26 ans ? La question se pose du fait des grossesses non désirées, qui peuvent intervenir au-delà de 26 ans, mais aussi des IST. Ainsi, les personnes ayant découvert leur séropositivité au VIH en 2021 avaient un âge médian de 37 ans : 15 % étaient âgées de moins de 25 ans et 62 % avaient entre 25 et 49 ans.
Au regard de la taille du marché – 100 millions de préservatifs sont vendus en France –, l'idée n'est pas si saugrenue. La gratuité ne s'appliquerait pas aux préservatifs ludiques, à nervures, à picots ou parfumés, mais à une seule catégorie de préservatifs.
Pour ceux-là, assignons-nous un objectif généralisé de gratuité, ou de remboursement sur prescription médicale. Les sommes en jeu sont assez limitées : de 3,9 millions d'euros pour la gratuité appliquée aux moins de 26 ans, on passerait à une enveloppe comprise entre 10 et 17 millions pour l'ensemble de la population.