Par cet amendement, le groupe Écologiste souhaite que la prise en charge de la contraception pour les moins de 26 ans soit ambitieuse et ne se restreigne pas à un seul type de préservatifs.
Puisque nous traitons ici, chers collègues, de la santé sexuelle et reproductive, parlons net : le préservatif ne concerne pas uniquement le pénis. Il existe depuis 1988 des dispositifs internes qui couvrent la paroi vaginale ou anale et constituent également des moyens de protection contre les risques de grossesse ou d'IST.
La contraception pour les hommes, ou autres personnes dotées d'un pénis, ne se résume pas non plus au préservatif. Depuis quelques années, les chercheurs s'intéressent enfin à d'autres moyens, tels que les anneaux thermiques et les slips chauffants, qui, en augmentant de 2 degrés la température des testicules, réduisent significativement la production de spermatozoïdes. De plus en plus d'hommes envisagent d'y recourir afin d'éviter à leur partenaire de supporter seule la charge mentale de la contraception – charge qui est aussi financière, puisqu'à partir de 26 ans les préservatifs ne sont plus remboursés qu'à 65 %.
Il convient donc que le Parlement joue pleinement son rôle en favorisant les démarches qui visent à favoriser non seulement la santé publique, mais l'égalité entre les femmes et les hommes. C'est là un sujet digne de votre attention, chers collègues, et nous appelons les membres de cette assemblée à faire preuve de sérieux, d'ouverture d'esprit, de modernité, afin de garantir à nos jeunes concitoyens l'entier soutien de l'État, quel que soit le mode de contraception qu'ils choisissent.