C'est ici l'occasion d'un plaidoyer pour les préservatifs gratuits. Depuis décembre 2018, les préservatifs de deux marques aux noms évocateurs, Eden et Sortez couverts !, peuvent être délivrés gratuitement, sur prescription. Libre à chacun de préférer acheter des produits plus subtils, plus techniques ou plus ludiques, mais, dans l'absolu, les préservatifs sont pris en charge, sur prescription, par la sécurité sociale.
L'accès gratuit aux préservatifs en pharmacie pour les moins de 26 ans est une mesure qui va dans le bon sens : il convient de s'assurer qu'elle concerne les préservatifs internes comme externes, afin de favoriser le développement de l'usage du préservatif féminin, qui répond à des besoins incontestables.
De même que Sébastien Peytavie, et même si nous soutiendrons l'article, je souhaite que nous nous posions la question de la pertinence de la limite d'âge, étant donné les enjeux en matière de santé et en particulier de prévention des infections sexuellement transmissibles. Contre les IST, seul le préservatif est efficace ; les autres dispositifs, comme les slips chauffants, ne servent qu'à la contraception.
En France, 100 millions de préservatifs sont vendus chaque année, dont 41 millions, je crois, en pharmacie, ce qui signifie qu'il y en a beaucoup de distribués. Leur gratuité, pour les moins de 26 ans, ne coûte pas très cher : 3,9 millions d'euros. Vous me répondrez que l'on ne peut tout fournir gratuitement, tout nationaliser, tout socialiser ; mais s'agissant de santé publique, allons plus loin, rendons les préservatifs gratuits pour toutes et pour tous !