Le déploiement d'une campagne nationale de vaccination gratuite contre les infections à papillomavirus humains pour tous les élèves de cinquième est une mesure positive.
Néanmoins, comme pour nombre de mesures prises par le Gouvernement, il y a des trous dans la raquette. Cet amendement vise donc à faire en sorte que la campagne s'adresse aussi aux enfants qui ne sont pas inscrits dans un établissement scolaire ou n'ont qu'un accès limité à des heures de scolarisation, en étendant le dispositif aux établissements médico-sociaux et aux établissements de l'aide sociale à l'enfance (ASE).
En effet, une étude de l'Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei) a montré que 23 % des enfants en situation de handicap n'ont accès à aucune heure de scolarisation et que 28 % n'en ont qu'entre zéro et six. De nombreux enfants pris en charge par l'ASE voient également leur accès à la scolarisation entravé. Vous aviez reconnu ces lacunes, monsieur le ministre, lorsque je vous avais interrogé lors de votre audition par la délégation aux droits des femmes.
Il est donc essentiel de renforcer le « aller vers » de cette campagne et de la déployer auprès de tous les publics éligibles, y compris au sein des établissements médico-sociaux tels que les instituts médico-éducatifs (IME) ou des structures de l'aide sociale à l'enfance.