…écrivait avec ironie les mots suivants : « Le peuple […] a […] perdu la confiance du Gouvernement et ce n'est qu'en redoublant d'efforts qu'il peut la regagner. Ne serait-il pas plus simple alors pour le Gouvernement de dissoudre le peuple et d'en élire un autre ? » Ces célèbres vers résument parfaitement votre conception autocratique de notre démocratie. Mercredi 25 octobre, à cette même tribune et avec une incroyable langue de bois, madame la Première ministre, vous avez osé mentir droit dans les yeux à la représentation nationale.
Mensonge car contrairement à ce que vous avez dit, vous n'avez jamais vraiment recherché des points d'accord avec les oppositions, mais seulement avec votre minorité. Mensonge car vous avez anticipé le rejet de votre budget sans, comme le faisaient vos prédécesseurs avant de déclencher le 49.3, laisser le temps aux députés de débattre et d'examiner les amendements.
Pour la quatorzième fois, avec un air radieux, vous avez été fière d'empêcher l'Assemblée nationale de jouer son rôle de législateur et fière de bafouer la volonté populaire. Car oui, aux élections législatives, les Français se sont exprimés et ont refusé de vous donner une majorité, comme à Emmanuel Macron, car ils ne voulaient pas le voir appliquer son programme. Vous n'avez jamais accepté le résultat des élections législatives.