Je pense à la vaccination contre le papillomavirus en milieu scolaire pour l'ensemble d'une classe d'âge, et ce dans le but d'accroître le taux de couverture vaccinale volontaire alors que 6 400 nouveaux cas de cancer sont attribués chaque année au HPV. Je pense aussi à la prévention en matière de santé sexuelle et reproductive des jeunes, puisque nous choisissons d'assurer un accès gratuit aux préservatifs en pharmacie à tous les moins de 26 ans, qui sont le public le plus concerné par les grossesses non désirées et les infections sexuellement transmissibles. Je pense enfin à la prévention de la précarité menstruelle, qui touche 44 % des 18-24 ans et les prive de serviettes hygiéniques ou les contraint à différer leur renouvellement régulier, ce qui peut affecter leur santé, par exemple en cas de choc toxique. Le PLFSS pour 2024 permettra un remboursement des protections hygiéniques réutilisables pour les jeunes femmes de moins de 26 ans, ainsi que pour toutes les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire (C2S), sans limite d'âge.
Je ne vous dirai pas non plus que ce PLFSS prévoit un investissement ambitieux dans le système de santé afin de moderniser son fonctionnement au service d'un meilleur accès aux soins. De quelle manière ? Vingt ans après l'instauration de la tarification à l'activité, il est nécessaire d'adapter notre système de financement aux nouveaux enjeux de santé publique. Et vous savez quoi ? Le PLFSS le prévoit, avec un objectif de réduction de la part des financements issus de la T2A et une évolution vers un modèle de financement mixte qui valorise différemment les activités des établissements selon leurs caractéristiques.