« Ma chère maman, merci pour l'article que tu m'as envoyé. Il est vrai qu'au moment où je t'écris, la guerre continue de déferler, provoquant la mort de femmes, d'hommes, d'enfants, détruisant les maisons, les routes ou les oliviers, semant la désolation, plongeant l'humanité dans un terrible cauchemar. Je sais bien que cette situation t'inquiète et te révolte, et je pleure avec toi toutes les victimes et les prisonniers. Ma préoccupation la plus vive est que se déploie une action politique intense pour arrêter le massacre, en finir avec le déni du droit international et du droit des peuples, arrêter la colonisation et construire la paix – la justice et la paix. Cette volonté doit pouvoir se faire entendre dans les villes de notre pays.
Pourtant, il faut quand même continuer à s'occuper des affaires plus ordinaires et des choix politiques pour l'année qui vient. Je dois monter demain à la tribune de l'Assemblée, à l'occasion de la discussion d'une motion dite de censure contre le Gouvernement, afin de contester le budget de la sécurité sociale, dont on nous explique que c'est le meilleur budget de tous les temps,…