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Intervention de Frédéric Valletoux

Séance en hémicycle du lundi 30 octobre 2023 à 15h00
Motions de censure — Discussion commune et votes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Valletoux :

La majorité présidentielle n'a pas à rougir ; soyons fiers de l'investissement inédit effectué ces dernières années en matière de santé. Notre modèle de protection sociale, qui fait face à des défis et des difficultés – nous ne le nions pas –, fait encore la fierté de notre pays et de tous ceux qui y travaillent au quotidien. Je suis fier de notre protection sociale, de nos services publics qui prennent en charge les plus fragiles et tous ceux qui en ont besoin, fiers de nos hôpitaux et de ceux qui y travaillent.

Vous qualifiez le Gouvernement d'irresponsable, mais ce sont vos motions répétées et vos positions budgétaires irréalistes qui le sont ! La responsabilité consiste à rechercher l'équilibre des comptes sociaux, pas pour le plaisir d'une équation harmonieuse, mais pour garantir la pérennité du système social, pour assurer que chaque euro est dépensé de façon juste et efficace.

N'oublions pas pour autant le constant besoin de réformes et de transformations, nécessaires à l'adaptation de notre système aux nouveaux enjeux auquel il est confronté. C'est avec audace et ténacité que nous rendrons son excellence au système de santé, que nous attirerons les jeunes générations vers les métiers du soin et que nous répondrons de manière plus satisfaisante aux besoins des Français.

L'excellence de ce système ne peut renaître qu'après l'application de réformes structurelles, au premier rang desquelles figure la réforme du financement. Le système de santé produit des dépenses inutiles ; le Président de la République lui-même en avait fait le constat clair en septembre 2018, à l'occasion du lancement de la stratégie Ma santé 2022. Il avait alors déclaré que près du tiers des dépenses étaient inutiles, indues ou non pertinentes. Je partage ce constat, depuis des années.

Le modèle de tarification à l'activité, perçu pendant tant d'années comme l'alpha et l'oméga du financement du système hospitalier et des soins de ville, a abouti à des excès. Ce constat s'applique autant à l'hôpital, où la T2A représente la moitié des financements, qu'au secteur privé où cette part est encore plus élevée. Le texte amorce une évolution en la matière, mais il conviendra sans doute que les prochains PLFSS soient plus audacieux, en prolongeant et en amplifiant ces réformes.

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