Les pénuries de médicaments ? Elles ne sont pas propres à la France, qui trouve des solutions concrètes : la déclinaison d'un plan, pour les antibiotiques notamment, concernant toute la chaîne de fabrication, jusqu'à ce que nous soyons capables, dans certains cas, d'assurer une production nationale.
La pénurie de lits ? La baisse du nombre de lits doit être examinée sans démagogie : elle résulte d'un manque de soignants. Lorsque ceux-ci sont plus nombreux, des lits sont rouverts, comme nous l'avons vu ces dernières semaines à l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Elle résulte également de la mutation de l'offre : l'hospitalisation ambulatoire, mieux adaptée à de nombreuses prises en charge, est en augmentation. Plus personne, sauf vous, ne juge la qualité et l'efficience du système de santé en fonction du nombre de lits.
Vous affirmez que les revalorisations des prestations sociales sont insuffisantes et tardives. Plus de 630 milliards d'euros sont prévus au budget de la sécurité sociale pour 2024 : pour la santé, pour les familles, pour l'autonomie, pour la dépendance, pour le handicap. Ce sont 40 milliards de plus en seulement deux ans. Vous ne rappelez pas que la France reste le premier pays européen pour les dépenses de protection sociale : plus de 33 % du PIB y sont consacrés, quand la moyenne en Europe est inférieure à 30 % ; cela représente 12 350 euros par habitant, soit 2 000 de plus que la moyenne européenne.