J'entends vos protestations, chers collègues : j'ai mentionné Mme Borne pour des raisons stylistiques, mais je visais évidemment tous les ministres !
Je reprends : la sécurité sociale, ce n'est pas Mme Borne qui sort de sa berline pour nous faire gober un budget écrit sur un coin de table, puis tord le bras à l'Assemblée nationale pour obtenir son adoption. Non, la sécurité sociale, ce sont les travailleuses et les travailleurs qui définissent collectivement les besoins à couvrir, puis décident quelle part des richesses communes, c'est-à-dire de leurs salaires, ils allouent à la prévention des risques de la vie, risques qui pèsent sur chacun d'entre nous, afin de protéger les malades, les enfants, les familles et les retraités. Dès lors que les salariés associés organisent leur protection collective, nous avons l'assurance d'échapper aux réformes que vous nous promettez – je pense évidemment à la réforme des retraites, qui a volé deux ans de vie aux Français. Puisque vous trahissez ce principe fondateur de la République sociale – l'autonomie de la sécurité sociale –, votre gouvernement doit partir.