Sous cette législature, hélas, la caricature remplace trop souvent le travail de fond. En perpétuelle crise de rébellion – ou d'adolescence, c'est selon –, certains de nos collègues s'opposent par principe, sans jamais vouloir faire avancer notre pays et faisant fi de nos contraintes institutionnelles. D'ailleurs, en commission, où les caméras des médias sont moins présentes, les propos deviennent plus constructifs et la posture moins théâtrale mais dans l'hémicycle, on juge bon de paralyser le débat, voire de le supprimer.
Les textes budgétaires méritent plus de sérieux et d'ambition. Nos concitoyens n'ont pas besoin de cette mascarade. Quand on s'intéresse aux mesures proposées par ce texte, on remarque que des dispositions ambitieuses ont été prévues dans le domaine de la prévention, de la vaccination, de la lutte contre la précarité menstruelle. Les préservatifs masculins et féminins seront désormais gratuits pour les assurés de moins de 26 ans. Dans la continuité du Ségur de la santé, un effort significatif de 3,3 milliards d'euros a été consacré à la revalorisation salariale des personnels médicaux et paramédicaux. Les prémices d'une solidarité à la source ont été posées. Des mesures sont prévues pour lutter contre le déficit de la sécurité sociale, la fraude sociale, la pénurie de médicaments, dont certains sont devenus introuvables en France. Déposer une motion de rejet préalable contre un tel texte est purement démagogique. Plutôt que de le faire disparaître, le groupe Démocrate souhaite en débattre,…